JOB.
Collection particulière.
Collection particulière.
Extrait d'un journal pour enfant illustré par JOB du début XXème, qui donnait la possibilité de reconstituer des personnages dans leurs costumes historiques. Un découpage pour enfant, simple mais astucieux permettait de montrer la figurine de papier de face et de dos.
Mon découpage - Notre musée du costume - XXVI - Tambour Major des Grenadiers de La Garde Impériale Second Empire. JOB |
"Certe voici un beau militaire. Bien campé sur ses longues jambes, le torse cambré, la tête droite, il en impose par sa prestance. Un simple détail d'ailleurs vous donnera une idée de sa taille : pour entrer dans les grenadiers de la garde, il ne fallait pas avoir moins de 1m. 76 centimètres de hauteur. Si l'on songe que le tambour-major devait dépasser de la tête l'homme le plus grand du régiment, on devine quel géant ce devait être. Mais aussi, quand il s'avançait à la tête de la colonne, en faisant tournoyer sa lourde canne qu'il lançait parfois en l'air pour la rattraper au vol, il soulevait l'enthousiasme de la foule. De très loin on apercevait son plumet tricolore et sa large poitrine toute resplendissante de dorures. L'uniforme des tambours-majors était, en effet, d'une très grande richesse, surtout dans la garde, comme vous pouvez le voir. On peut dire qu'ils étaient dorés sur toutes les coutures. Ils portaient des épaulettes de colonel, et leur sabre coûtait cent cinquante francs - plus cher que l'épée d'un général. Mais les tambours-majors n'étaient pas de simples soldats de parade. Au plus fort des batailles, on pouvait en effet les voir, au milieu des balles qui sifflaient à leurs oreilles, diriger avec un calme imperturbable leurs tambours et leurs clairons. Blessés, ils conservaient la même impassibilité. Au soir de la bataille de Magenta (4 juin 1859), un tambour-major, cruellement atteint au-dessus de la cheville par un biscaïne, dut subir l'amputation de la jambe. "Monsieur le major, fit-il au moment où on allait l'opérer, je vous demande qu'une chose : laissez-moi fumer une toute petite pipe et je suis à vous…" La permission accordée, notre tambour -major bourre sa pipe, l'allume, et en tire quelque bouffées avec une évidente satisfaction. Puis, la retirant de sa bouche, il la pose à la portée de sa main, et s'adressant au chirurgien : "Allez, dit-il, je suis prêt."
Tambour Major des Grenadiers de La Garde Impériale Second Empire -1854-1870. Henry Boisselier - Collection particulière. |
Je recommande sur le sujet :
"Grenadiers et Voltigeurs de la Garde Impériale de Napoléon III" par André Jouineau, Editions LRT - Tenues du passé.
"La Garde Impériale de Napoleon III" par Louis Delperier, Bertrand Malvaux-Editions de Canonnier.
"Les Grenadiers de la Garde de Napoleon III" par Lucien Rousselot, planches 92 et 104.
Réédition aux éditions LCV.
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