Illustrations diverses.
Collection Alain Berizzi .
Officier de la Garde Mobile du Haut Rhin. Frédéric Regamey - "Les garnisons d'Alsace" |
Chaque ville, d'une certaine importance, avait ses mobiles. Les cadres étaient choisis, en général, au sein de la notabilité locale. Les « Moblots » comme parfois on les appelait, étaient équipés par l'administration civile ; pour les uniformes par exemple, la ville fournissait le drap et chacun devait passer chez le tailleur local. Il n'était pas rare que certains gardes paient de leurs deniers certaines fournitures. Administrativement, le tout était regroupé en unités départementales (exemple : Mobiles du Doubs, de la Haute-Saône, de la Loire, etc…). L'ensemble au niveau de la Nation, formait une masse de réserve (environ 600 000 hommes). Elle permettait au gouvernement de multiplier (en théorie) par deux, les effectifs de son armée mise sur le pied en cas de guerre. Mais l'application se révélait difficile par le fait de devoir donner régulièrement l'instruction à toutes ces formations civiles.
Le maréchal Niel, le créateur de la garde mobile, avait prévu 15 exercices annuels, chacun d'une durée de 24 heures. Ce programme, déjà assez réduit, fut plus ou moins suivi. La Garde Mobile se trouvait alors représenter à elle seule l'essentiel des forces armées françaises. C'est avec cette ultime ressource que la Nation, devenue républicaine, opposa à l'envahisseur une résistance militaire prolongée durant six mois. Le courage, l'abnégation, l'héroïsme, en dépit de son impréparation à la guerre, sont à mettre au crédit de ces unités que l'on qualifiera de « paramilitaires ». Lorsque le conflit éclata en juillet 1870, la Garde Mobile, ne parvenait pas à s'organiser, ne figurait sur les registres que pour mémoire (déclaration du maréchal Le Bœuf, ministre de la guerre en 1870).
1 commentaire:
Sur la dernière illustration, il s'agit de la garde nationale mobilisée parisienne et non de "moblots" de la garde nationale mobile ou garde mobile tout Court.
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