dimanche 10 novembre 2013

JULES SCHNEIDER, PEINTRE DE PETITS SOLDATS DE STRASBOURG - GARDE IMPERIALE SECOND EMPIRE

Diverses troupes de la Garde Impériale Second Empire. 
Planche dessinée par Jules Schneider. 
Collection particulière.

Jules Schneider au Musée Historique de la Ville de Strasbourg 1951.
Né en 1871 à Strasbourg, mort en 1962. Comptable aux Grands Moulins de Strasbourg. Il est l’élève de Henri Ganier Tanconville, et est d’abord un peintre de Petits Soldats de Strasbourg. Pour cela il fait imprimer des modèles après les avoirs dessinés. Son oeuvre se caractérise par une grande précision et de la recherche du détail. Il peignit environ
3 000 petits soldats. On le voit ici, lors d'une exposition rétrospective au Musée Historique de le Ville de Strasbourg en 1951.
Jules Schneider - Planche au trait d'unité de la Garde Impériale Second Empire.
Article de Jacques Sauter dans la revue de la Sabretache (n°128) (1996) sur le sujet.
Cet article comporté 2 planches en noir et blanc, sur base des dessins de Jules Schneider.

"(…) né a Strasbourg au lendemain de l'annexion, en 1871. C'est très tôt qu'il se passionna pour les petits soldats, assurément avant la Première Guerre Mondial. Il fut encouragé et aidé par le délicieux artiste que fut Henri Ganier (Tanconville). Ce dernier était à cette époque un peintre militaire à la renommée déjà bien établie. Auteur de nombreux ouvrages et planches illustrant des recueils militaires (…).Tanconville avait le désir de maintenir cette tradition strasbourgeoise du petit soldat peint à la main, et il aida Jules Schneider dans ses débuts, comme il l'avait fait pour d'autres amateurs qui devinrent par la suite des peintres dont le nom reste attaché à cette production si typiquement strasbourgeoise.(…) On retrouve au Cabinet des Estampes des Musée de la Ville de Strasbourg une dizaine de planches en noir et blanc dessinées par J.Schneider, représentant des cavaliers et des soldats du Second Empire. Les figurines, la plupart en marche et de profil, se distinguent de la production strasbourgeoise traditionnellement figée de face et au garde-à-vous. Mais il étonnant de constater que ces sujets n'ont pas été peint et que l'oeuvre de J.Schneider est consacrée exclusivement à l'armée française de Louis Philippe. Par contre,il ne reste, à notre connaissance, aucune feuille en noir et blanc finalement choisie par le collectionneur. Le clou de cet ensemble est certainement l'artillerie de 1832 qui comporte près de 200 pièces avec l'état major, fanfare, attelages avec canons, caissons, forges de campagne, fourgons, etc… À une époque où la documentation se trouvait entre les mains de quelques rares privilégies, cette reconstitution minutieuse exigea des années de travail et de recherches. Pour les attelages, roues et affûts, il s'agit d'assemblage de pièces dessinées et découpées à part. Ce procédé donne un effet de perspective tout a fait original. Le peintre n'eut cependant jamais la joie d'admirer cet ensemble au défilé, car i se déploie sur une longueur d'environ huit mètres. Le Musée Historique de Strasbourg présente en exposition permanente le premier ensemble peint par J.Schneider.(cet ensemble n'est plus visible actuellement) Il représente en 300 figurines environ le corps militaire des Corporations strasbourgeoise constitué à l'occasion de la visite du roi Louis XV à Strasbourg en 1744. Là encore, ce travail ne fût mené à bonne fin qu'après de fastidieuses recherches et un souci de la vérité qui donne a ce travail un intérêt historique incontestable. (…) Car Schneider était le peintre du détail. On se retrouve en présence de ses réalisations, en face de véritables miniatures qui surpassent, et de loin, les ensembles réalisés auparavant. Le découpage, qui demande tant d'application, est absolument parfait, ainsi que la rigidité des personnages sur leur plot. Notre peintre, à défaut du matériel sophistiqué dont nous disposons aujourd'hui, utilisait une simple lame de canif finement aiguisée. Il avait découpé tant de figurines qu'à la fin de sa vie la phalange de son index en était toute déformée. Il faut dire que J.Schneider fut un passionné des petits soldats. Ses enfants se souvenaient des soirées entières passées par leur père à peindre et à découper sous la lampe à pétrole. Comptable aux grands moulins de Strasbourg, il consacrait à sa collection absolument tous ses loisirs. Même après le repas de midi, le court intervalle dont il disposait avant de reprendre le chemin du bureau était consacré à la peinture, comme bien sûr tous les dimanches. C'est ainsi qu'il réalisa la magnifique collection d'environ 3 000 figurines qui se trouve actuellement entre les mains de ses descendants, hormis l'ensemble que possède le Musée Historique. J.Schneider décéda en 1962 à l'âge de quatre-vingt-onze ans. S'il avait renoncé à peindre dans les dernières années de sa vie, c'est parce qu'il était conscient de n'avoir plus la sûreté de main nécessaire pour produire des pièces de qualité. Par contre il montrait volontiers sa collection aux amis et livrait aisément ses recettes. Les peintres d'autrefois utilisaient exclusivement la gouache qui à l'époque, se vendait en poudre. Il en résultait de savants mélanges pour obtenir les coloris désirés. Certains rouges ou bleus servent à eux seuls de signature pour identifier leur utilisateur. Cette particularité se retrouve dans la plupart des collections, notamment dans la collection Carl qui est plus ancienne, mais dont les coloris ont conservé un éclat incomparable." 
  
Jules Schneider - Chasseur à Pied
de la  Garde Impériale Second Empire.
Jules Schneider - Grenadier à Pied
de la  Garde Impériale Second Empire.
Jules Schneider - Voltigeur
de la  Garde Impériale Second Empire.
Jules Schneider - Zouaves
de la  Garde Impériale Second Empire.
Jules Schneider - Artillerie
de la  Garde Impériale Second Empire.
Liste des ensembles de petits soldats réalisés par Jules Schneider.

XVIII siècle : Corps militaire des Corporations de Strasbourg.
Armée de Louis Philippe : Infanterie légère 1836 - Infanterie de ligne 1836 - Zouaves - Génie - Lanciers d'Orléans - Lanciers de Nemours - Artillerie et train d'artillerie - Équipages de la flotte - Cuirassiers 1er et 5eme régiments - Carabiniers 1er et 2eme régiments - Chasseurs à cheval 1er, 7eme et 10eme régiments - Dragons 5eme et 7eme régiments - Hussards 1er, 2eme, 3eme, 4eme, 5eme, 6eme régiments - Gendarmerie de la Seine - Pompier de Paris - Gendarmerie départementale - Douaniers - Infanterie de Marine.

samedi 28 septembre 2013

ARTILLERIE A CHEVAL ET TRAIN D'ARTILLERIE DE LA GARDE ROYALE, EPOQUE RESTAURATION. 1824

Uniforme de l'Artillerie de la Garde et Train d'Artillerie, époque Restauration 1824. 
Aquarelle originale non signée, époque XX. 
Collection particulière.

Fabuleuse aquarelle originale, non signée. Qualité d'illustration et rendus incroyables, dans un style proche de Maurice Toussaint. A nouveau un sujet sur l'armée époque Seconde Restauration, après un premier article sur les Tambours Majors.

Artillerie de la Garde et Train d'Artillerie, époque Restauration 1824.
Collection particulière.

Artillerie de la Garde et Train d'Artillerie, époque Restauration 1824.
Collection particulière.
Artillerie de la Garde et Train d'Artillerie, époque Restauration 1824.
Collection particulière.
Artillerie de la Garde et Train d'Artillerie, époque Restauration 1824.
Collection particulière.
Artillerie de la Garde et Train d'Artillerie, époque Restauration 1824.
Collection particulière.
Pour les passionnés de cette époque, aux uniformes impeccables, uniformes de parade, je recommande vivement le livre "L'armée Française sous la Restauration 1814-1830" aux Editions du Canonnier et les gravures de Alfred de Moltzheim, dont voici quelques aquarelles originales sur le même sujet, actuellement en vente sur le fabuleux site de Bertrand Malvaux les Editions du Canonnier
1817. Garde Royale. Train d'Artillerie.
Alfred de Moltzheim
1820. Garde Royale. Artillerie à Cheval.
Alfred de Moltzheim
1824. Garde Royale. Artillerie à Cheval. Chef d'Escadron. Alfred de Moltzheim
1824. Garde Royale. Artillerie à Cheval. Alfred de Moltzheim
1824. Garde Royale. Artillerie à Cheval. Alfred de Moltzheim
Même si le prestige et la fougue des campagnes du 1er Empire, était encore dans la tête de beaucoup des militaires qui servaient ce nouveau pouvoir, la seule campagne d'Espagne de 1823, ne permettra pas à elle seule, à redonner à cette nouvelle armée, les faits de guerre qu'elle aurait pu avoir envie de broder sur ces drapeaux. Armée de transition quelque peu oubliée, et bien moins représentée dans les livres.     

dimanche 15 septembre 2013

65 000 VISITES AUJOURD'HUI SUR LE BLOG


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dimanche 8 septembre 2013

NAPOLEON III ET SA GARDE PAR MAURICE TOUSSAINT SECOND EMPIRE

La Garde Impériale Second Empire. 
Maurice Toussaint. Les Editions Militaires Illustrées. 
Collection particulière.























TAMBOUR MAJOR DES GRENADIERS DE LA GARDE IMPERIALE SECOND EMPIRE

Mon découpage - Notre musée du costume - XXVI - Tambour Major des Grenadiers de La Garde Impériale Second Empire. 
JOB.
Collection particulière.

Extrait d'un journal pour enfant illustré par JOB du début XXème, qui donnait la possibilité de reconstituer des personnages dans leurs costumes historiques. Un découpage pour enfant, simple mais astucieux permettait de montrer la figurine de papier de face et de dos.
Mon découpage - Notre musée du costume - XXVI -
Tambour Major des Grenadiers de La Garde Impériale Second Empire. JOB


"Certe voici un beau militaire. Bien campé sur ses longues jambes, le torse cambré, la tête droite, il en impose par sa prestance. Un simple détail d'ailleurs vous donnera une idée de sa taille : pour entrer dans les grenadiers de la garde, il ne fallait pas avoir moins de 1m. 76 centimètres de hauteur. Si l'on songe que le tambour-major devait dépasser de la tête l'homme le plus grand du régiment, on devine quel géant ce devait être. Mais aussi, quand il s'avançait à la tête de la colonne, en faisant tournoyer sa lourde canne qu'il lançait parfois en l'air pour la rattraper au vol, il soulevait l'enthousiasme de la foule. De très loin on apercevait son plumet tricolore et sa large poitrine toute resplendissante de dorures. L'uniforme des tambours-majors était, en effet, d'une très grande richesse, surtout dans la garde, comme vous pouvez le voir. On peut dire qu'ils étaient dorés sur toutes les coutures. Ils portaient des épaulettes de colonel, et leur sabre coûtait cent cinquante francs - plus cher que l'épée d'un général. Mais les tambours-majors n'étaient pas de simples soldats de parade. Au plus fort des batailles, on pouvait en effet les voir, au milieu des balles qui sifflaient à leurs oreilles, diriger avec un calme imperturbable leurs tambours et leurs clairons. Blessés, ils conservaient la même impassibilité. Au soir de la bataille de Magenta (4 juin 1859), un tambour-major, cruellement atteint au-dessus de la cheville par un biscaïne, dut subir l'amputation de la jambe. "Monsieur le major, fit-il au moment où on allait l'opérer, je vous demande qu'une chose  : laissez-moi fumer une toute petite pipe et je suis à vous…" La permission accordée, notre tambour -major bourre sa pipe, l'allume, et en tire quelque bouffées avec une évidente satisfaction. Puis, la retirant de sa bouche, il la pose à la portée de sa main, et s'adressant au chirurgien  : "Allez, dit-il, je suis prêt."


Tambour Major des Grenadiers de La Garde Impériale Second Empire -1854-1870.
Henry Boisselier - Collection particulière.
Quand tout fût terminé, sans qu'il eût poussé d'ailleurs un seul cri de douleur, le blessé étendit la main et reprit sa pipe, qui n'était pas encore éteinte. Avisant alors un officier autrichien, sur qui on allait pratiquer une opération semblable à la sienne  : "Pauvre diable ! " s'exclama-t-il avec commisération. Et il continua de fumer tranquillement. Ces colosses si courageux étaient généralement d'une très grande douceur et d'une très grande bonté. Un touriste français qui suivit à peu près toute la guerre d'Italie, raconte qu'un jour parcourant un de nos camps, il rencontra un tambour-major de grenadiers qui se promenait avec un moineau perché sur son épaulette. Ils allaient l'un portant l'autre, et les gens les regardaient passer, le soldat fumant, l'oiseau piaillant. Le touriste s'approcha : " Vous faites donc l'éducation des oiseaux, mon brave ? " Demanda -t-il. Le tambour-major sourit : " Ça, monsieur, c'est un orphelin de Montebello. Nous courions après les Autrichiens,à la sortie du village, à travers champs. Les balles pleuvaient dans les arbres comme la grêle, et cette pauvre bête, effrayée par la fusillade et par les roulements de mes tambours, me tomba de quelque nid sur les bras. Je la ramassai et je la mis dans mon bonnet à poil..."

Je recommande sur le sujet  : 
"Grenadiers et Voltigeurs de la Garde Impériale de Napoléon III" par André Jouineau, Editions LRT - Tenues du passé.
"La Garde Impériale de Napoleon III" par Louis Delperier, Bertrand Malvaux-Editions de Canonnier.
"Les Grenadiers de la Garde de Napoleon III" par Lucien Rousselot, planches 92 et 104.
Réédition aux éditions LCV.   

dimanche 18 août 2013

ARTILLERIE EN CAMPAGNE SECOND EMPIRE ISIDOR PILS

Campagne du Second Empire 1854-1870, servants et pièce d'artillerie en batterie. 
Isidor Alexandre Auguste Pils.
Collection particulière.
Artillerie en campagne - Second Empire - 1854/1870 -
Aquarelle -Collection particulière

Aquarelle originale non signée, portant au verso une simple inscription rajoutée "Pils" ?  

"Fils d’un soldat du maréchal Oudinot, Isidore Pils manifesta tôt ses talents. À l’âge de douze ans, il entre dans l'atelier de Guillaume Lethière, auprès duquel il étudie son art pendant quatre ans. Lauréat du Prix de Rome en 1838 dans la catégorie peinture d’histoire avec Saint Pierre guérissant un boiteux à la porte du Temple. Il s’ensuit un séjour à l’Académie de France à Rome à la villa Médicis, alors dirigée par Ingres. De santé fragile, tuberculeux, il part en convalescence à Ischia pendant l’été 1839. Pendant son séjour en Italie il visite Naples, Venise et Florence. Ses premières peintures sont d’inspiration religieuse.

Isidore Alexandre Auguste Pils
Suivant les troupes françaises en Crimée (1854-1855) ou en Orient il commence à s’orienter vers la peinture militaire. Son œuvre la plus célèbre est Rouget de L’Isle chantant pour la première fois la Marseillaise en 1792, chez Dietrich à Strasbourg. Ce tableau fut terminé en 1849. En 1860, il partage son atelier, à Paris, avec le peintre Alfred de Dreux. Son tableau la fête donnée à l’Empereur et à l’Impératrice à Alger en 1860 fait partie de l’Exposition universelle de 1867.

Nommé professeur de peinture à l’école des beaus-arts de Paris en 1863, il part, la même année, passer deux ans en Algérie où il peint, malgré la maladie. En 1867, il entre à l’Académie des Beaux-Arts et est promu officier de la Légion d'honneur. Il peint de nombreuses scènes militaires pendant le siège de Paris par les Prussiens en 1871. Il est choisi pour exécuter une partie du plafond du grand escalier de l’Opéra de Paris.

Son style est naturaliste et orientaliste.

Au moment de sa mort en 1875, ses dernières paroles exhortent les peintres à travailler « d’après la nature » "(article a consulter sur Wikipedia)

Quelques oeuvres comme illustrations trouvées sur différents sites de vente ou musées.

Isidore Alexandre Auguste Pils -
Pièce en batterie.
Isidore Alexandre Auguste Pils -
Chasseur à pied.
Isidore Alexandre Auguste Pils-
Chasseur à pied.
Isidore Alexandre Auguste Pils - Chasseurs à pied au repos.
Isidore Alexandre Auguste Pils - Chasseur à pied.
Isidore Alexandre Auguste Pils - croquis.
Isidore Alexandre Auguste Pils -infanterie en campagne -  Crimée
Isidore Alexandre Auguste Pils - Officier artillerie. (Dijon ; musée national)
Isidore Alexandre Auguste Pils - Zouave.
Isidore Alexandre Auguste Pils - Zouave clairon.