lundi 15 février 2010

Contribution


Silbermann, planche n°1
Chasseurs d'Orléans. 
Chasseurs d'Orléans. Silbermann. 1845.
Collection J.C. Bonatre.


J.C. Bonatre a bien voulu nous faire part de sa recherche et analyse sur cette planche de Silbermann, qui est en sa possession. Il existe trois planches numérotées 1. Nous allons les étudier successivement, sous les numéros 1A, 1B et 1C.








Planche N°1A : Chasseurs d'Orléans.

Cette planche éditée à partir de 1845 représente les chasseurs d'Orléans, unité ainsi nommée en mémoire de Ferdinand-Louis-Philippe, fils du roi Louis-Philippe I°, mort dans un accident de voiture en juillet 1842. Cette unité, créée le 19 juillet 1842, porta ce nom jusqu'en 1848, fin de la monarchie de juillet.

L'uniforme qui est représenté sur la planche numéro 1A comporte :

Shako : modèle 1837. Hauteur 190 mm. Manchon de drap bleu de Roi. Bourdalou en cuir verni, largeur 45 mm. 3 passepoils verticaux, 1 derrière et 1 de chaque côté, couleur jonquille. 1 galon au pourtour supérieur, largeur 2 cm, en laine jonquille. 1 ganse tressée en laine jonquille, qui descend du devant du sommet et tourne autour d'un gros bouton d'uniforme qui traverse le centre bleu de la cocarde. Pompon vert.

Tunique :   en drap bleu de Roi. Collet et parements en drap bleu de Roi, passepoilés jonquille. Épaulettes, corps et franges en laine vert foncé, à tournantes jonquille. Boutons en étain, demi-bombés, de diamètre 22 mm, portant un corps de chasse avec, au milieu, le numéro du bataillon.

Pantalon : en drap gris de fer foncé, orné d'un passepoil jonquille sur les coutures latérales. 


Armement : Carabine rayée, modèle 1838. Baïonnette-sabre modèle 1842.
Les feuilles, de dimension 397 mm de large sur 315 mm de haut, comportent 3 rangs de 12 figurines. Sur le premier rang nous trouvons 2 clairons, 2 officiers et 8 gradés. Sur les deux rangs suivants, 12 chasseurs par rang.
Cette planche complète était, en 1978, inconnue de François Lotz, du musée de Pfaffenhofen, qui cite trois planches dont les quatre premiers sujets ont été découpés, une au musée de Pfaffenhofen, la seconde dans la collection Ferrand et la troisième dans celle de Ruinart de Brimont. Paul Martin et Jean-Pierre Klein ne parlent pas, pour la planche n°1, de chasseurs d'Orléans mais de chasseurs à pied. Complète, elle peut être considérée comme une pièce rare, voire unique.

Sources: Revue "Uniformes"n° 24, Michel Pétard, "le chasseur d'Orléans". 
Paul Martin, conservateur honoraire des Musée de Strasbourg,"les petits soldats de Strasbourg", 1950.
Paul Martin, articles dans: "La figurine", "Vivat hussar"
François Lotz, Musée de Pfaffenhofen, "Les petits soldats d'Alsace", 1978.
Jean-Pierre Klein,  conservateur du musée historique, "les petits soldats de Strasbourg", 1985.

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